Les proliférants | ||||
Après « Teddy Bunny » je continue d’exploiter les sacs en plastique sous forme de gonflables. Parallèlement je fais évoluer mes outils de travail, me rapprochant d’une manière artisanale de la filière industrielle par le procédé de la thermo soudure. Mon vocabulaire reste proche du monde de l’enfance tandis que ma technique et mon discours remettent en question notre façon de produire. Avec la série « des proliférants », je mets en évidence des boucles de production auto suffisantes et sclérosantes, questionnement sur le non-sens déjà présent dans le contextualisme « des monstres en ville » et « des arts potagers ». Non seulement les proliférants se reproduisent, témoins leurs organes tentaculaires, mais comme « Teddy-Bunny », ils sortent de leur sac, de leur «cabas de production» qui sont aussi leur propre mode de transport, les proliférants sont nomades. Les sacs de commissions sont leur mode de transport et de rangement mais aussi leur mode d’alimentation en air et leur raison d’être en matière. Ils s’adaptent, s’étalent pour finalement occuper l’espace. Ils se déclinent à plat ou en hauteur. Ils prennent diverses formes selon leur nombre de tentacules. Leurs cordons auto reproducteurs les relient, les suspendent, les portent. Au bout de leur tentacules, un clone ou presque souvent plus petit, il n’y a pas changement profond, pas de remise en question sur ce qu’ils sont, leur monstruosité animale. Cette transformation part simplement de l’installation en elle-même, passage du sac plastique devenant objet gonflé et porteur d’autres sens, la transformation de la matière, à celle de la réflexion sur un monde qui pour moi devient de plus en plus tautologique. |
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